La femme consulte généralement en première intention pour les problèmes esthétiques et, en seconde intention, pour les problèmes de fertilité. Pr Axelle Pintiaux, chef du service de gynécologie et obstétrique de l’Hôpital Érasme
23 April, 2020
Hello à tous, comment ça va chez vous?
Aujourd’hui j’aimerai aborder le désir de maternité. Toutes les femmes ne souhaitent pas avoir des enfants mais pour celles comme moi qui en veulent, la première grossesse est un moment de découverte totale. On découvre son corps, mais aussi son entourage. Est-ce que le père sera content? Est-ce que ma famille sera contente? Les questions sont multiples en fonction de la situation et des paramètres de la grossesse.
Pour ma part, je pense sincèrement qu’aussi loin que je me souvienne, l’image du bonheur pour moi c’est avoir des enfants. Je me suis toujours imaginé dire à haute voix : “ les enfants à table”. Mais la vie nous réserve beaucoup de surprises. Je ne pense pas être la seule dans cette situation. Pendant les années lycée, l’objectif ultime est le baccalauréat, ensuite vient la fac. Il faut alors trouver sa voie et valider ces années. Fini la fac, il faut trouver le travail. Vous remarquerez qu’avoir une relation et envisager d’avoir un enfant n’est toujours pas d’actualité.
En ce qui me concerne, j’ai eu des envies de bébés dès ma première année de master, mais il n’a jamais été question pour moi d’envisager une grossesse de manière égoïste. Les pré requis pour moi étaient :
- D’avoir une situation c’est-à-dire la capacité financière de payer les couches, le lait et la scolarité toute seule au cas où (on ne sait jamais).
- Faire un enfant avec quelqu’un de responsable. Si je devais choisir entre avoir pour compagnon un bon père pour mes enfants ou un bon mari, je choisirai un bon père pour mes enfants.
J’ai tout fait comme il fallait. Diplômes en poche, relation stable et situation financière voici venue le temps de concrétiser ce doux rêve. Comme chaque année, vient l’heure du bilan gynécologique. D’ailleurs je vous exhorte à le faire au moins une fois par an. Quel que soit le problème, s’il existe, il sera plus vite réglé s’il est connu assez tôt. J’ai pris Rendez-vous dans une clinique gynécologique assez bien côté de Douala en disant au médecin que j’envisage une grossesse. Qu’elle ne fût pas la mauvaise surprise lors d’un contrôle gynécologique, le médecin m’informe que j’ai un syndrome des ovaires Polykystiques.
Qu’est-ce que c’est?
Explication du Docteur Kasia:
Le SOPK est une cause courante d’infertilité. Il se caractérise par une légère obésité, une irrégularité ou absence des règles, et des taux élevés d’hormones masculines (androgènes). Il implique très souvent l’arrêt du cycle menstruel.Si la femme désire une grossesse, la perte de poids et une médication après consultation peuvent stimuler l’ovulation. Le SOPK affecte 5 à 10 % des femmes. La pratique d’exercices physiques, la perte de poids et la prise d’ œstrogènes de progestérone ou d’un progestatif seul peuvent contribuer à diminuer les symptômes , et à normaliser les taux d’hormones.Si cette situation se poursuit avec le temps, la muqueuse utérine (endomètre) peut s’épaissir de façon très importante. Aussi, il a été observé que cela augmentait le risque de cancer de la muqueuse utérine (cancer de l’endomètre).
Je n’en avais jamais entendu parler. Le médecin me dit que j’ai une forme légère, je n’ovule pas tous les mois. Le ton froid du médecin me rend complètement paranoïaque, je commence à croire que je n’aurai jamais d’enfants ou alors avec beaucoup de difficultés. J’ai longtemps été déprimée. Mais c’est vrai que j’avais pris pas mal de poids, le médecin m’a recommandé de perdre quelques kilos.
À mon retour en France, j’ai entrepris une remise en forme et surtout je suis allée consulter une autre gynécologue. Cette dernière m’a prescrit une série d’examens. On a contrôlé mon taux d’hormones, mon taux de fer et une échographie pour étudier mon ovulation. Ensuite un traitement assez simple composé d’acide folique et de fer. Je l’ai pris durant 3 mois et puis un matin quelle SURPRISE, les 2 barres s’affichent enfin sur le test de grossesse. Entre le moment où je souhaite tomber enceinte et ce fameux test de grossesse, 3 ans se sont écoulés. Entre le moment où je prends le traitement et je tombe enceinte, 4 mois se sont écoulés.
Je suis persuadée que beaucoup ont ce problème sans s’en rendre compte comme moi. D’autres ont des problèmes plus sérieux. Si vous souhaitez avoir un enfant, pensez à avoir une hygiène de vie équilibrée et surtout consultez un médecin de préférence avec votre compagnon.
Si je prends la peine de parler de ce problème aujourd’hui c’est parce que durant cette période, j’ai vraiment déprimé. Ce fût extrêmement dur comme situation. Dans notre contexte africain, beaucoup penseront que c’est une malédiction, ou une punition divine. Si l’une de vous où votre proche à ce problème, sachez que ça ira. Cela prendra certes du temps (ou pas) mais ça ira. Ne perdez pas espoir.
Il faudra certainement que je refasse des examens si je veux un autre enfant (ou pas). J’essaye déjà de retrouver mon poids avant grossesse 😅. Mais j’ai eu la chance de tomber enceinte et de concevoir un bébé bien portant. J’ai gardé espoir et j’ai suivi les recommandations des médecins.
Portez-vous bien et à très vite sur Finesote…